J’ai grandi dans une famille chrétienne, où on me parlait de Jésus et de toutes les choses qu’il avait faites, faisait et ferai.Et c’est très tôt dans ma vie, je crois que j’avais 9 ans que j’ai demandé à Jésus de « venir dans mon coeur ». Je suis passée de l’école du dimanche au groupe d’ado et il était évident pour moi que j’étais chrétienne : ce Jésus que j’avais accueilli dans ma vie était là, à la place que je lui avait donné, il veillait sur moi, je savais qu’il m’aimait et je l’aimais moi aussi.  Avec l’adolescence, le temps des questions, des remises en cause et c’est à ce moment là que je me suis demandé si ma croyance, bien que sincère, ne manquait pas de quelque chose de personnel. Je la vivais comme un bel héritage un « Jésus familial ».

J’ai fait à cette époque là une prière qui, plus tard bouleversera ma vie. J’ai dit à Jésus que maintenant je voulais qu’il devienne MON Jésus et que pour cela il fallait qu’il se passe quelque chose de spéciale. Mon quotidien n’a pas changé pour autant jusqu’à mes 13 ans où j’ai dû être hospitalisée pour une appendicectomie, rien de grave, une intervention très courante à l’époque. Sauf que pendant les heures qui ont suivi l’opération mon état de santé s’est considérablement dégradé, les prises de sang montraient des résultats très inquiétants, le diagnostic est tombé comme une bombe : à l’époque on parlait de « septicémie foudroyante ». Aucun traitement ne parvenait à améliorer mon état qui ne faisait que s’aggraver, je ne me nourrissais plus, étais intubée, drainée et passais mes journées sans même en distinguer début ou fin.

Un soir ma maman était à mon chevet, j’ai senti que j’arrivais à la fin d’un combat que j’avais perdu et dans un souffle, je lui ai dit « cette nuit je meurs ». Elle s’est mise à prier et si je suis incapable de me souvenir les mots qu’elle a prononcés, je me souviens avoir juste pensé « Jésus, si tu me sauves, j’apprendrai à mieux te connaître ».

Le lendemain (oui, il y a eu un lendemain), mes parents obtenaient le droit de me ramener à la maison : les médecins n’ont pas voulu s’opposer à ce que je « parte » chez moi.

Chaque jour qui passait était le témoin d’améliorations, j’ai eu envie d’eau, de nourriture, envie de me lever, de marcher : les forces revenaient.
Une semaine après mon retour, un des médecins appelle mes parents : il était persuadé de mon décès. A l’annonce de mon état , Il m’a fait faire une analyse de sang, dont les résultats montraient une amélioration et ainsi de suite pendant plusieurs semaines jusqu’au jour où il m’a dit « on ne fait plus qu’un contrôle par mois et c’est ton docteur qui s’occupe de toi maintenant ». Pendant tout ce temps de suivi il m’a appelé « sa miraculée ».

Moi je sais à qui je dois ma vie sur terre et je n’ai jamais oublié cette discussion silencieuse que j’ai eu avec Jésus sur mon lit d’hôpital : il était devenu MON Sauveur. Au fur et à mesure que j’apprenais à mieux le connaitre au travers de la lecture de la Bible, il devenait MON Seigneur ; ma prière d’adolescente aussi avait été entendue.

Aujourd’hui encore j’apprends à le voir agir dans mon quotidien. La vie ne m’a pas épargné des soucis, inquiétudes, tristesses, colères mais l’assurance que j’ai, c’est qu’il est là, à mes cotés, il a toujours une solution pour m’aider à affronter les difficultés sans qu’elles ne me terrassent.

Il m’a prouvé par maintes occasions qu’il est digne de confiance, je ne veux jamais lui faire l’affront de lui retirer cette confiance que je place en Lui